L’Institut de Recherche et d’Actions pour la Santé des Femmes se félicite de l’intervention de Marlène Schiappa Secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes, devant la délégation aux droits des femmes du Sénat et de son annonce de la commande d’un rapport.
A l’occasion de la présentation de sa feuille de route, la ministre a indiqué vouloir lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Dans ce cadre, elle a notamment souligné l’existence de « pratiques obstétricales non consenties avec notamment des violences obstétricales, semble-t-il, particulièrement sur les femmes étrangères, les femmes très jeunes et les femmes handicapées », et regrettait la fréquence encore trop élevée de l’épisiotomie dans les maternités françaises.
La ministre a annoncé avoir récemment commandé un rapport au Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) sur les violences obstétricales. Ce rapport permettra « un état des lieux pour objectiver le phénomène, le quantifier et identifier les problématiques. Les gynécologues obstétriciens y seront bien évidemment largement associés », a précisé la ministre dans un communiqué.
L’Institut de Recherche et d’Actions pour la Santé des Femmes se réjouit de ce que le problème des violences obstétricales fasse enfin l’objet d’une prise de parole politique. Depuis des années des milliers de femmes sortent blessées et/ou traumatisées de leur grossesse ou de leur accouchement, après avoir subi des violences physiques et morales totalement injustifiées. Il est temps que tous les professionnels de la naissance acceptent enfin d’examiner leurs pratiques, leurs fondements scientifiques et les violences subies par les femmes. Ces femmes en situation de vulnérabilité pendant la période périnatale et au cours de leur suivi gynécologique, mais qui heureusement sont de mieux en mieux informées grâce à la mobilisation des associations.
L’Institut de Recherche et d’Actions pour la Santé des Femmes se tient à disposition du HCE pour le rencontrer dans le cadre de ses travaux.
Basma Boubakri
Co-Présidente de l’Institut de Recherche et d’Actions pour la Santé des Femmes