Le 8 mars 2018, Sonia, avec courage, était venue dénoncer les Violences Obstétricales et gynécologiques qu’elle avait subi pendant son accouchement.
Les commentaires haineux sous la vidéo publiée (Yahoo et facebook) nous rappellent que :
Les violences obstétricales ne sont pas encore comprises par le corps médical ET le grand public
Les violences obstétricales ont été assimilées comme “normales” lors d’un accouchement
Les femmes ne sont pas écoutées
Pour rappel :
Non, il n’est pas normal que l’équipe médicale n’agisse pas quand un patient déclare qu’une anesthésie ne fonctionne pas : quand une femme souhaite accoucher sans douleur, le défaut de péridurale est une vraie violence !
Non, il n’est pas normal de couper le vagin et les muscles du plancher pelvien d’une femme sans son consentement : une loi existe !
Non, il n’est pas normal d’introduire des branches en métal dans le vagin d’une femme en sachant qu’elle n’est pas anesthésiée : c’est une torture !
Non, il n’est pas normal de recoudre une plaie sans anesthésie : les recommandations sont claires à ce sujet !
Pour les commentateurs qui ont insulté cette femme (“chochotte”) parce que “les femmes accouchent dans la douleur depuis toujours et ne s’en plaignent pas”, il n’y a pas si longtemps dans notre histoire, on amputait des hommes à vif pour leur sauver la vie…Il n’y a pas si longtemps, on opérait les bébés sans anesthésie en croyant qu’ils ne sentaient rien… Ces commentateurs accepteraient-ils le retrait d’un appendice sans anesthésie ? Qu’on décide pour eux si on doit leur amputer un membre ? Qu’on les torture en ayant à portée de main ce qui pourrait éviter la souffrance ?
Depuis quand les douleurs de l’accouchement sont-elles une exception à la prise en charge ? Parmi les commentateurs du témoignage de cette femme : qui était dans la salle d’accouchement pour savoir mieux qu’elle ce qui s’est passé ?
Pourtant Sonia se montre très claire :
son accouchement n’était pas pathologique
il n’y avait pas d’urgence
Le manque d’humanité et la souffrance ne se justifieraient pas même dans le cas contraire.
Les VO sont une réalité : écoutons enfin les femmes !